Visite Extérieure
L’église romane de Saint Loup, mère protectrice.
Qu’il arrive à l’est, de la petite vallée du Dragon, ruisseau ardent, affluent de la Voulzie, qu’il arrive au sud, des collines verdoyantes du Montois, ou qu’il arrive à l’ouest, de Paris à travers les grandes plaines de Brie, le touriste sera tout de suite immédiatement surpris par la vision de cette église surplombant le village. Dressée sur un pic, au fond de la vallée, elle impose sa masse tranquille, formant la pointe d’un triangle englobant la superposition des toitures cubiques qui grimpent jusqu’à elle. Bien qu’olympienne par rapport au village, elle reste humaine par la simplicité de ses formes qui ont fait le bonheur des peintres. Le village entièrement groupé semble vouloir rester sous sa protection, pour l’éternité.
La partie orientale de l’église située sur une propriété privée, ne se visite pas, sauf sur demande de visite guidée. Le chevet et les deux absidioles Est, ont été reconstruites dans les années 1840 à 1880, après leur quasi effondrement. L’église classée Monument Historique en 1846, subit de nombreux travaux de reconstruction avec l’aide des architectes des Monuments Historiques, successivement Messieurs Garrez et Mimey. (cf. histoire des fresques)
La partie septentrionale fut mise hors d’eau en 1992 après l’appel pressant de l’association “Les Amis des Monuments et Sites de Seine-et-Marne auxquels se joignirent la Commune et les Après-Midi de Saint-Loup. Une gouttière en cuivre fut posée tout le long de la toiture nord et un fossé de drainage fut creusé pour éviter le verdissement de l’intérieur. Sur cette partie nord non visitable, sauf sur demande, on peut remarquer l’ancien vantail de l’église comportant des panneaux -serviettes du XIVè, restauré entièrement en 1995 par les “Après-Midi de Saint-Loup” et un curieux petit moine la tête à l’envers supportant sans doute une ancienne arcature du cloître disparu. Caricature des hommes de pouvoir et humour du sculpteur qui nous l’espérons, n’eut pas à supporter de "fatwa"!
La partie méridionale donne sur une pente rocheuse, La longueur de la nef y apparaît à la vue, augmentée de celle du porche, ce qui lui donne une impression de puissance. Le long du bas-côté, au pied de chaque contrefort, on a coulé du ciment en 1997 pour maintenir cette partie de l’église fragilisée par la dénivellation, par la jonction de l’église romane avec la gothique et par le sous-sol de la rue qui est argileux. On peut y apercevoir un cadran solaire et une ancienne ouverture bouchée.
La partie occidentale comporte le porche et le portail qui fera l’objet d’une visite particulière. Les sculptures du portail particulièrement bien conservées font l’admiration de milliers de touristes venus du monde entier
À la croisée du transept, s’élève un clocher carré, composé de deux parties : la souche qui s’élève à 5 mètres de hauteur , sans aucune décoration, et un deuxième niveau composé d’une série de quatre fenêtres en plein cintre à l’ouest au nord et au sud et en arc brisé à l’est, séparées de la souche par une corniche. Une corniche identique encercle le clocher. Dans chaque angle, jaillissent des gargouilles restaurées au cours de la campagne de 1996. La toiture du clocher à quatre pans ainsi que sa charpente furent également restaurées au cours de cette campagne dite, "des églises du Provinois". La girouette, un coq en cuivre, fut confectionnée par un habitant qui en fit don à la commune. Il la monta lui-même avec l’aide d’un pompier, au sommet du clocher où elle nous indique, pour notre plus grand bonheur, la direction des vents.